La rhinoplastie esthétique
Au centre du visage, le nez est un élément-clé, porteur d’une forte charge émotionnelle.
Disgracieux, il fausse l’expressivité d’un visage en retenant sur lui l’attention. A l’inverse, un « beau » nez s’efface au profit du regard, et laisse apparaître le visage dans son ensemble.
Le complexe développé sur le nez est intense et touche à l’image de soi. Il induit une distorsion dans la relation à autrui en entraînant une perte de confiance en soi.
J’ai pu me rendre compte que la décision de bénéficier d’une rhinoplastie peut être angoissante pour certaines personnes, par peur de ne plus se reconnaître. Il faut comprendre que le visage est vu de face par les personnes avec qui on communique. Or, c’est sur le profil existe le plus souvent à travers une bosse ou une pointe tombante par exemple. Ainsi, le visage est peu modifié de face par la chirurgie, n’entraînant pas de choc ou de surprise dans le miroir.
De plus, même en cas de modifications importantes du nez, un nez naturel et harmonieux trouve immédiatement sa place dans un visage, et se fait oublier. Les personnes que vous côtoyez régulièrement ou tous les jours remarquent un changement sans pouvoir dire que le nez a changé. Seuls les personnes les plus proches vont noter la transformation.
La plainte des patients est souvent sur une bosse, ou sur un nez trop grand. D’autres fois, c’est la pointe du nez qui est ronde ou globuleuse, ou tombante. Enfin, le nez peut être disharmonieux, par exemple s’il est massif au sein d’un visage délicat. Les défauts peuvent être isolés ou s’associer entre eux.
Pour obtenir un nez réussi, il est fondamental pour moi de tenir compte du nez et du visage dans leur ensemble, pour rétablir l’harmonie.
La chirurgie en pratique
La rhinoplastie se déroule sous anesthésie générale, en hospitalisation ambulatoire. Il n’est pas nécessaire de passer une nuit à l’hôpital, sauf problème de santé par ailleurs.
Les cicatrices sont camouflées à l’intérieur du nez, en dehors parfois d’une petite incision entre les deux narines, qui disparaîtra quasiment. La douleur est étonnamment modérée car la zone n’est pas mobile. Les anti-douleurs simples sont parfaitement suffisants.
Les suites opératoires
Il n’y a pas de mèches après l’opération, parfois des plaques en plastique pour une durée de 10 jours. Il est possible de respirer par le nez même si le passage peut être réduit par le gonflement des tissus.
Un plâtre en résine est laissé sur le nez pendant 10 jours. Des ecchymoses sont possibles au coin des yeux. Elles disparaîtront au bout de 8 à 10 jours. Il est possible de retourner au travail avec le plâtre. L’intervention peut être très discrète dès le retrait du plâtre, mais il peut être utile de compter 3 à 5 jours supplémentaires pour plus de certitudes.
Il faut s’abstenir de tout sport de ballon ou de contact dans les 2 mois qui suivent la chirurgie, pour éviter un traumatisme sur un nez non consolidé.
Le port des lunettes est possible sur le plâtre, mais leur position sera un peu modifiée. Après le retrait du plâtre, il faut éviter de porter des lunettes en continu pendant les 3 semaines suivantes, et privilégier les lentilles de contact quand c’est possible. Sinon, la monture doit être légère, avec idéalement des patins réglables.